Deux universités coupent tout lien avec Israël
Le Trinity College Dublin (TCD), prestigieuse université irlandaise, a annoncé mercredi 4 juin qu’il allait couper tous ses liens avec Israël pour protester contre les « violations en cours du droit international et humanitaire » à Gaza.
Le conseil d’administration du TCD a informé ses étudiants par e-mail de sa décision, suivant ainsi les recommandations d’un groupe de travail lancé dans la foulée du blocage pendant cinq jours d’une partie du campus par des étudiants l’année dernière, pour dénoncer l’offensive militaire d’Israël à Gaza.
L’Université de Genève (Unige) a également annoncé avoir mis fin à son partenariat avec la première université israélienne, l’Université hébraïque de Jérusalem, sur fond de protestations d’étudiants contre la guerre dans la bande de Gaza.
Les Gazaouis privés « des moyens de leur survie » selon l’ONU
Le chef des affaires humanitaires de l’ONU a estimé que les dizaines de personnes tuées mardi dans la bande de Gaza, alors qu’elles essayaient d’accéder à un centre de distribution de nourriture, sont le « résultat de choix délibérés » d’Israël.
« Rien qu’hier (mardi), des dizaines de morts ont été constatées dans les hôpitaux après que les forces israéliennes ont annoncé avoir ouvert le feu. C’est le résultat d’une série de choix délibérés qui ont systématiquement privé deux millions de personnes des biens essentiels à leur survie », a écrit un responsable de l’ONU, Tom Fletcher, dans un communiqué.
12 morts dans une frappe israélienne
La défense civile de la bande de Gaza a annoncé mercredi 4 juin la mort de 12 personnes, dont des femmes et des enfants, dans une frappe israélienne dans l’ouest de Khan Younès, ville du sud du territoire palestinien en guerre.
« Au moins 12 personnes parmi lesquelles plusieurs enfants et femmes ont été tuées lors d’une frappe d’un drone israélien ce matin sur une tente pour personnes déplacées près de l’école Al Hinnawi, qui accueille des familles déplacées », ont déclaré le porte-parole de cette organisation de premiers secours, Mahmoud Bassal.
Frappes israéliennes en Syrie
Israël a bombardé le sud de la Syrie dans la nuit de mardi à mercredi, après des tirs vers Israël dont Damas nie toute responsabilité, affirmant qu’elle ne constituerait « une menace pour personne » dans la région.
L’armée israélienne a indiqué que son aviation avait « frappé des armes appartenant au régime syrien dans la région du sud de la Syrie ». L’agence de presse officielle syrienne Sana a fait état mardi soir de tirs d’obus « visant le bassin de Yarmouk, à l’ouest de la province de Deraa ».
Israël accuse la Syrie d’avoir visé son territoire mardi, avec des projectiles ayant touché des zones non habitées sans faire de dégâts. Selon les médias israéliens, il s’agissait des premiers tirs lancés depuis la Syrie depuis la chute de Bachar Al Assad. Le ministre de la défense Israël Katz a estimé que le président syrien Ahmad Al Chareh était « directement responsable de toute menace ou de tout tir dirigé contre l’État d’Israël ».
Damas dénonce une escalade
« Cette escalade constitue une violation flagrante de la souveraineté syrienne et aggrave les tensions dans la région, alors que nous avons plus que jamais besoin d’apaisement et de solutions pacifiques », a réagi le ministère syrien des affaires étrangères.
Le gouvernement syrien a assuré ne pas pouvoir « confirmer la véracité » des tirs ayant visé Israël, estimant « que de nombreuses parties cherchent à déstabiliser la région pour servir leurs propres intérêts ».
« Nous réaffirmons que la Syrie n’a jamais été et ne sera une menace pour personne dans la région. La priorité absolue dans le sud syrien est d’étendre l’autorité de l’État et de mettre fin à la présence des armes en dehors du cadre des institutions officielles », a-t-il poursuivi.
Nouveau véto américain en perspective à l’ONU
Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se prononcer dans la journée sur un projet de résolution réclamant un cessez-le-feu et l’accès humanitaire à Gaza, une tentative de faire pression sur Israël qui devrait se heurter à un nouveau véto américain, le premier de la nouvelle administration Trump.
Silencieux sur ce dossier depuis un an, le Conseil peine à parler d’une seule voix depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, bloqué plusieurs fois par des vétos américains, mais aussi russes et chinois.
La Fondation humanitaire de Gaza ferme provisoirement
Les centres de distribution d’aide dans la bande de Gaza gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), soutenue par les États-Unis et Israël, seront fermés mercredi pour des travaux de « rénovation », a annoncé l’organisation.
« Le 4 juin, les centres de distribution seront fermés pour des travaux de rénovation, de réorganisation et d’amélioration de l’efficacité », a déclaré dans un message sur Facebook la GHF, une organisation au financement opaque soutenue par les États-Unis et Israël. La GHF a précisé que ses opérations dans les centres d’aide reprendraient à partir de jeudi.
Les distributions d’aide humanitaire de cette fondation ont été marquées par des scènes chaotiques, des informations faisant état de victimes de tirs israéliens à proximité des centres. La GHF a démenti tout incident.